Après la victoire du Non en
2005,
Sarkozy tente un coup de force
TRAITÉ EUROPÉEN,
EXIGEONS UN RÉFÉRENDUM !
En 2005, les peuples français et néerlandais s’étaient très largement exprimés contre le traité constitutionnel européen. Celui-ci instaurait le démantèlement progressif des services publics, la
mise en concurrence des peuples, des écoles, des universités, des individus entre eux…
En France, le NON a notamment été gagné grâce à une forte mobilisation de la
jeunesse. Pendant sa campagne présidentielle, Sarkozy s’était engagé à « remettre l’Europe en marche » en proposant au Parlement européen ainsi qu’au Conseil de l’Europe un traité simplifié.
Mais c’est l’Europe libérale qu’il veut remettre en marche !
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Un traité illisible pour une Europe libérale
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Il s’agit d’un traité modificatif, c’est-à-dire 160 pages de modifications des troisn précédents traités de l’Union Européenne : le traité de Rome, le traité de Maastricht et le traité de
Nice.
Le mini traité présente les mêmes objectifs que la constitution de Giscard D’Estaing.
Sur le plan économique, il prévoit une disparition progressive des services postaux nationaux, des systèmes de sécurité sociale… Au profit d’une « harmonisation européenne » par le bas. Ce traité
faussement, qualifié de « simplifié » maintient toutes les dispositions qui avaient été rejetées par les français le 29 mai 2005, puis par les néerlandais : dogme de la « concurrence libre et non
faussée », Banque Centrale Européenne incontrôlable par les parlements, soumission des forces armées aux injonctions des États-unis par l’intermédiaire de l’OTAN…
Toutes les préoccupations exprimées au plan social restent sans réponse. L’idée
d’un salaire minimum européen suffisant pour protéger les salariés de la précarité et d’une concurrence
féroce, n’a même pas été évoquée. L’idée d’Europe forteresse est toujours là. En effet, le mini traité prévoit un renforcement considérable des contrôles de police aux frontières de l’espace
européen.
Nous, jeunes et étudiants communistes, exigeons un référendum. Après
le NON en 2005,seul le peuple français peut décider si ce traité doit être adopté. C’est pourquoi nous organisons notamment deux initiatives pour défendre notre droit à décider
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• Des votations citoyennes dans toute la France les 14 et 15 janvier
• Un rassemblement à Versailles devant le Parlement réuni en Congrès pour initier
l’adoption du traité
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Une Europe encore moins sociale
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La charte des droits fondamentaux, qui était la deuxième partie du projet de constitution, sera réduite à un seul article dont le contenu
est extrêmement flou. De plus, l’Angleterre qui avait jugé la constitution trop contraignante sur le plan social pourra ne pas tenir compte des quelques aspects sociaux qui figurent dans le
texte, mais le traité lui permettra de poursuivre ses réformes Libérales. Par exemple, elle pourrait ne pas reconnaître le droit de grève. En France, les réformes engagées par la droite seront
totalement légitimées par ce traité.
Concrètement, pour les populations européennes, cela entraîne une augmentation des prix dans tous les domaines (logement, éducation,
alimentation, transports, culture, énergies…) ; un accès aux soins de plus en plus difficile, avec moins de médicaments remboursés par la sécurité sociale en France par
exemple.
N. Sarkozy veut poursuivre et accélérer les politiques qui conduisent aux impasses et à la crise actuelle de l'Europe : La
concurrence "libre et non faussée,"qui attaque les services publics et pousse à la concurrence les peuples entre eux sur la base du moins disant social et fiscal, la toute puissance de la
Commission européenne ou encore le statut intouchable de la Banque centrale européenne..
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Un débat confisqué aux citoyens
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Le Conseil de l’Europe De décembre a définitivement ratifié le
traité Sans aucune consultation populaire. Les chefs d’États et de gouvernements se sont entendus sur une adoption du mini traité par voie parlementaire, dans tous les États membres ainsi qu’au
parlement européen. Autant dire qu’en France, Sarkozy exclut toute idée de nouveau référendum sur l’avenir de l’Europe. Le traité sera adopté début février par le Parlement français. La
réforme préalable des institutions à l’adoption du traité sera discutée le 15 janvier à l’Assemblée Nationale et le 28 janvier au Sénat. Sarkozy estime que son élection à la présidence de la
république lui permet d’imposer ce traité au peuple français, malgré le non à la constitution.
Une fois de plus nous sommes aux antipodes de l’Europe à
laquelle nous aspirons, c’est à dire une Europe sociale, faite par et pour les peuples qui la composent, une Europe ouverte sur le monde afin de promouvoir la paix, la solidarité internationale,
le respect des droits de l’Homme et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, une Europe avec des institutions et un fonctionnement démocratisés.
Nous nous élevons contre ce déni de démocratie et exigeons que les
peuples d’Europe soient consultés et qu’ils puissent débattre de l’avenir de l’Europe. Pour cela une seule solution : un référendum !
Sondage, novembre 2007 Paris-Match
71%
des Français souhaitent que le traité simplifié remplaçant la constitution européenne soit ratifié par référendum. Seuls 28% des personnes interrogées ne
jugent pas le recours au référendum utile. Le soutien à la consultation du corps électoral français est majoritaire quelle que soit la proximité politique des interviewés. Légèrement plus
solide à gauche qu’à droite (76% parmi les sympathisants de gauche, contre 66% parmi ceux de droite), le souhait d’un référendum domine également parmi les électeurs de Nicolas Sarkozy à la
présidentielle de 2007 (63%), et ce malgré la volonté du président de faire ratifier le traité par la voie parlementaire.
Pétition en ligne : http://www.nousvoulonsunreferendum.eu/
Humanité spécial : De la constitution Giscard au Traité Sarkozy
Au delà du référendum : vers une fédération des Etats Socialistes d'Europe
Traité de Lisbonne : Non au coup d'état. Quelle vision de
l'europe?
Tract MJCF Europe N°1 - Tract MJCF Europe
N°2