DANS NOS FACS ET NOS LYCÉES, LA DROITE CHOISIT LA CASSE ET L'ÉLITISME.
CHOISISSONS LA LUTTE POUR LA RÉUSSITE
DE TOUTES ET TOUS !
Après une nouvelle victoire aux élections du printemps dernier, la droite a décidé de renforcer ses attaques sur l’ensemble du système éducatif : dans les lycées mais aussi sur les universités. Dès la rentrée, Nicolas Sarkozy a donné le ton, par sa « lettre aux éducateurs ».
Cette lettre, derrière une déclaration d'amour pathétique envers tous les « éducateurs » (terme mélangeant enseignants et parents), était fondée sur un projet de société clair : celui d'une droite qui défend des intérêts contraires aux nôtres.
Sont prévus dans cette lettre :
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-Moins de postes et de moyens alloués à l'Éducation nationale.
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-Plus de sélection et de plus en plus tôt.
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-Pas d'avancée réelle vers un contenu émancipateur des enseignements.
La logique de ce projet produira un système éducatif aussi injuste qu'inefficace pour l'immense majorité d'entre nous.
Injuste, il le sera pour celles et ceux d'entre nous dont l'accès à un enseignement général de qualité sera barré arbitrairement, maintenant dès la sixième ! Il est temps de réaffirmer qu'on ne naît pas cancre ou bon élève, et que les inégalités sociales sont déterminantes dans les différences de réussite scolaire.
Inefficace, il pénalisera toute la société française, à l'exception des plus favorisés. C'est du niveau de formation de ses citoyens que dépend le développement économique et social d'un pays. Aujourd'hui, les classes sont surchargées ; le choix de réduire sans cesse les effectifs de l'Éducation nationale détruit notre système éducatif, avec à la clef suppression de classes, d'options rares mais souvent porteuses d'un bagage culturel indispensable ; les postes manquent : pénuries d'infirmières ou de conseillers d’orientation, etc.
C’est d’une refonte globale de l’éducation au service du marché des plus riches que le gouvernement veut construire. C’est le cas de la loi
sur les universités. LUTTONS POUR SON ABROGATION !
LOI PÉCRESSE SUR LES UNIVERSITÉS :
La mobilisation augmente pour imposer une autre logique !
Que se passe-t-il ?
Depuis maintenant quelques semaines, la mobilisation dans les universités contre la casse de ce qui nous attend après le bac : le système d'enseignement supérieur. Des étudiants discutent de ce projet de loi régressif et se mobilisent pour avoir leur mot à dire sur leur avenir. Des assemblées générales, des blocages ou des manifestations sont organisés dans des dizaines d’universités.
Pourquoi « casse de l'enseignement supérieur » ?
Parce que cette loi a pour objectif d'aligner le système français sur les logiques néolibérales qui dominent l'Europe :
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-Les entreprises, intégrées directement dans la gestion de chaque université, auront de fait un droit de regard sur les formations proposées. Donc, derrière le joli mot d' « autonomie », il n'y a rien d'autres que la soumission de nos études aux intérêts du patronat local. L'offre de formation ne sera par conséquent pas la même d'une région à une autre, si les besoins des entreprises divergent.
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-Le statut public de l'Université sera fondamentalement remis en cause : des contractuels, c'est-à-dire des personnels très précaires et moins bien formés, pourront êtres engagés par le président de chaque université.
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-La démocratie à l'université sera affaiblie à l'extrême, avec moins place pour les étudiants dans les instances de direction et, sur le modèle de gouvernement de Sarkozy, le président d'une université concentrera entre ses mains des pouvoirs exorbitants.
Les projets de la droite pour les lycées et les universités ont les mêmes objectifs : la casse du service public et l’élitisme. Se mobiliser contre l’ensemble de ces projets est nécessaire pour notre avenir.
Il est possible d'imposer une logique qui corresponde à nos intérêts. Cette logique, c'est un projet pour l'éducation visant à la réussite de toutes et tous, par la mobilisation de plus de moyens humains et financiers, par une démocratie plus développée dans les lycées et les facs, et par des contenus divers et permettant une émancipation réelle ; cela impliquera de rompre avec les logiques du capitalisme ;
Pour cela, notre indignation ne suffira pas :
MOBILISONS-NOUS !
Tous dans la rue le 20 novembre
14h Porte de Paris